dimanche, mars 17, 2013

Plan robotique, Japon, investissement et priorités

Depuis plus de vingt ans, le monde s'organise pour relever l'un des défis majeurs de l'humanité, le développement harmonieux de la robotique pour des applications aussi variées que la santé, l'accès et la diffusion du savoir, la conquête de l'espace, l'assistance aux personnes âgées ou en difficulté notamment lors de catastrophes naturelles, l'information sur les produits et les marques, le divertissement.
Certaines des disciplines à maîtriser sont analogues à nos domaines de connaissance, comme la parole ou l'émotion, d'autres sont à inventer comme l'ergonomie ou le langage des robots entre eux ou avec des humains.
Ces vastes champs d'exploration nécessitent des compétences multiples et un brassage de culture universel permettant de dépasser les limites des sociétés humaines et de leurs organisations. Demain, un robot français devra comprendre un homologue japonais qu'il n'a jamais rencontré.
Quelle que soit sa taille, une entreprise seule ne peut maîtriser toutes les dimensions de santé publique, juridiques, technologiques, économiques, informationnelles du développement et de la mise sur le marché de tels systèmes, ou en mesurer les impacts.
Le Japon a ainsi très tôt mis en place un réseau structuré d'industriels, de chercheurs, de juristes, d'organismes gouvernementaux et régionaux, sans lequel rien n'eut été possible. Des preuves de concept, telle celle que Lirobia développe en France, permettent aux décideurs de s'informer, d'expérimenter, et de partager l'ensemble des indicateurs d'une telle révolution.
Au moment où la France devrait annoncer son plan robotique longuement muri, de telles approches sont indispensables pour bénéficier du retour d'expérience et des compétences des meilleurs, fixer les priorités, optimiser les investissements, et identifier les bonnes filières et talents.

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