Singapour, 19 avril 2015.
En observant une femme d’un certain âge en pleine visiophonie depuis son mobile à l’aéroport de Singapour, je repense à la vision 2020 de NTT Docomo datant de 1995 et prévoyant que l’on rentrerait en communication visuelle avec ses proches sans fil, de n’importe où sur la planète.
Cela arrive, sans que l’on s’en rende bien compte. En quelques étapes intuitives, cette utilisatrice salue tranquillement ses proches restés à Beijing, comme s’ils étaient réunis en virtuel, grâce à un écran haute définition et à des microphones et des caméras qui le sont tout autant. J’entends des rires d’enfant, qui passent rapidement saluer leur grand-mère.
Magie de l’Internet, des algorithmes de compression, des processeurs dont la puissance ne cesse de doubler de mois en mois pour des dispositifs électroniques abordables; aussi de l'avancée de l’aéroport de Singapour qui propose gratuitement du haut débit wi-fi stable à des milliers de passagers tous les jours, sans contrainte ni publicité.
Une fois la "réunion de famille" terminée, nous échangeons sur les liens qui unissent les étudiants Français et ceux de l’une de leur plus prestigieuse université. Elle comme moi suivons cette aventure multi culturelle depuis des années sur le réseau des réseaux.
Un peu plus tard, dans l’avion Air France/KLM qui me ramène en France, une prise de courant est à ma disposition en classe économique (au meilleur prix grace à un comparateur dans le nuage), et j’ai pu changer de siège en ligne au dernier moment; des dizaines de films et de morceaux de musique numériques me sont proposés. Tard dans la nuit, des échanges d’URLs ont lieu au hasard des rencontres sur les sites et approches médicales temps réel qui traitent de nutrition, de sport, de dermato, pour vivre en meilleure santé, et éviter cancers et autres Alzheimer.
Nous parlons aussi papier électronique pour alléger l’avion et diminuer ainsi la consommation de kérosène; pour faciliter et optimiser l’étiquetage des casiers; pour réduire les volumineuses documentations. Intéressantes réflexions des premiers concernés, les personnels de bord.
J’utilise en vol un livre particulier basée sur cette merveilleuse technologie. Il comporte mon plan d’action en partie partagé et une bibliothèque entière. Il a la même qualité de lecture profonde que l’imprimé classique. Sa liseuse intégrée évite que je gène ma voisine en allumant la lampe du plafonnier.
Sur un ultra portable, je mets à jour mon site internet, prépare quelques mails. Tout cela sera synchronisé et transféré automatiquement dès l’atterrissage, sans que je m’en soucie, comme si tout cela était naturel.
Les Japonais avaient raison dès le début des années 90. Des sociétés comme Sony proposaient leurs communiqués de presse en texte, image et films sur vidéodisque puis en flux RSS (désormais apps, sites, blogs, et microblogs) quand les débits devinrent suffisants. Ils nous faisaient partager leur enthousiasme et leur vision pour les 25 prochaines années. Ils ont guidés sur l’usage et le design la planète entière.
Il reste 5 années avant 2020. Continuons à leur faire confiance sur le papier électronique, la robotique cognitive et émotionnelle, et les technologies comme celles de l'intelligence ambiante qui feront que les personnes atypiques accèdent aux mêmes services que celles typiques.
lundi, avril 20, 2015
Inscription à :
Articles (Atom)