La France, fer de lance de l'Europe, va démarrer LE grand chantier de la numérisation des livres, avec, comme objectif, l'indépendance affichée face au grand Google, et disons-le tout net, à l'hégémonie américaine (on ne cite ni Yahoo ni Amazon, pourquoi? Le mystère reste entier). Indépendance, oui, mais tout cela fonctionnera sous Windows, bien sûr!
Encore une fois, on oublie les principes fondamentaux du jeu de go, dont abuse l'Asie.
En matière de numérisation et de diffusion électronique de la connaissance, nous savons que les Chinois et les Coréens (inventeurs de l'imprimerie), et les Japonais (dont on parle trop peu dans cette affaire) n'ont attendu personne. Ils ont réussi, eux, à mobiliser les éditeurs, pour l'instant incontournables, du moins pour les oeuvres dont les droits ne sont pas libres ou dont les auteurs ont disparu.
Et, au lieu de beaux discours, ils ont mis au point les meilleures technologies de lecture et de numérisation, qui sont clé, et peu maîtrisées par Google, inféodée, comme la plupart des américanisants, à Windows ou MacOSX, OS mal conçus pour les livres. Dernier exemple en date, le Vatican vient de confier ses plus précieux manuscrits à un groupe japonais pour qu'ils soient transformés en oeuvres électroniques.
Alors, avant que de vouloir concurrencer Amazon, Google & Co, et comme il est trop tard pour s'approprier les inventions comme les Européens l'ont fait au 15ème siècle, il vaut mieux se rapprocher vite fait de ces nouveaux imprimeurs avant qu'ils n'imposent leurs propres règles et conditions.
Pour ceux que cela intéresserait, Tebaldo organise, le 24 juin prochain à Paris une journée dont une partie couvrira ce thème stratégique.