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Ce n'était pas trop difficile. Pour qui connait le caractère de Steve Jobs, il "devait" faire un tel produit (relever le défi lancé par Sony et son prototype de 2003, celui de Sculley et son Knowledge Navigator, ou encore d'Alan Kay, l'inventeur du premier concept dès 1972, et maître es typographie auprès d'Apple, entre autres). L'état de la technologie, ce que nous en avons vu sur l'iPhone, la sortie d'applications comme Note Taker et quelques indicateurs clé finirent de nous convaincre que c'était imminent. Au vu de l'enjeu stratégique, ce ne pouvait être annoncé qu'en janvier.
Aujourd'hui, je suis troublé par de nouveaux signes et petits détails. Il se pourrait bien qu'Apple nous surprenne le 3 avril. L'iPad qui va être distribué pourrait ne pas être celui attendu. Il intègrerait des fonctions logicielles voire matérielles avancées sur lesquelles Steve Jobs n'aurait pas voulu communiquer jusqu'à présent, ayant suffisamment à montrer pour entraîner le monde derrière lui. L'annonce étant en avance sur la sortie, il aurait occulté le plus longtemps possible ce qu'il n'était pas indispensable de dévoiler et se serait ainsi réservé un deuxième effet universel de surprise tout en tenant la concurrence à distance.
Ce serait une première dans l'histoire du marketing stratégique!
Alors allons-nous voir pourquoi le 3 avril ne sera pas comme le "3 avril"?
Si je me trompe, c'est que les équipes d'Apple ont lu mon billet et fait machine arrière. J'offrirai alors au premier qui en fera la demande un exemplaire de mon Aldo Manuzio, héros d'Alan Kay, dans les deux versions: en édition papier classique sans bois; et enrichie sur iPad, à paraître chez Librii.