Beaucoup d'entre nous sommes utilisateurs de Skype par dépit, nos correspondants n'ayant pas GTalk ou FaceTime, ou parce que les services d'appels de numéros externes tel Google Voice n'existent pas en France.
Outre sa médiocre interface, qui fait que l'on cherche désespérément dans les fenêtres et les menus pour des fonctions courantes peu usitées, le modèle économique de Skype est depuis l'origine discutable. Il repose sur des infrastructures de transport lourdement sollicitées, payées par d'autres (en partie par les clients, c'est normal, mais par les autres acteurs de l'Internet, cela l'est moins).
Dans le monde réel, les routes sont gratuites, financées par les impôts pour un usage "normal", mais quand une entreprise, par exemple de BTP, fait passer en permanence, le temps d'un chantier, de lourds chargements sur la route, elle supporte les frais additionnels de son entretien.
Il est déjà limite qu'une telle situation perdure, mais lorsque les usages vont demander le très haut débit que ni Skype, ni vraisemblablement Microsoft, n'auront les moyens de financer, une question intéressante va se poser. Rappellera-t-on les 8 milliards du rachat pour l'entretien de la voirie?
ps) A souligner également, l'agacement que provoque chez beaucoup d'entre nous le fait d'être sans cesse revendus, voir ce billet de 2005).
mercredi, mai 11, 2011
Avec Skype, Microsoft intègre un curieux modèle économique...
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1 commentaire:
Extrait de discussion Facebook
Jerome C.
C'est le modele economique de l'Internet que tu remets en cause. Quid de YouTube, GMail, Vimeo, DailyMotion, etc...
Bruno Rives @ Jerome C.
Non, je crois qu'il y a des différences essentielles, à l'instar de la voirie.
YouTube, GMail, Vimeo, DailyMotion ne sont pas essentiels comme le téléphone pour des millions d'individus, ou du moins ils ont le choix pour des services au moins analogues.
Et pour ne répondre que sur l'un de ceux que tu cites, Youtube (Google) contribue de façon équilibrée à l'Internet, y compris dans des dimensions complémentaires (satellite, wi-fi haut débit, bientôt fibre). Son modèle économique puise largement dans la publicité supportable pour co financer tout cela. Leur service apporte une grande valeur ajoutée.
Mon observation est que ce n'est pas tout à fait le cas pour Skype, qui de plus vend ses clients au plus offrant (en qui alors avoir confiance?)
Dans le monde réel, les opérateurs ont toujours financé les infrastructures de téléphonie.
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